Au beau clair de la lune
Informations diverses
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Paroles
Au beau clair de la lune
Allant m’y promener,
J’ai rencontré la belle
Qui allait se coucher
Dessur son blanc visage
J’ai pris un doux baiser.
J’ai passé par sa porte
À l’heure de minuit.
Belle, ouvrez votre porte,
La belle, à votre amant
Qui revient de la guerre
Sur un beau bâtiment.
Je n’ouvre pas ma porte
À l’heure de minuit ;
Je suis couchée, mon père
Ma mère et moi z'aussi.
Allez par la fenêtre
Qui est près de mon lit.
Je suis par la fenêtre ;
La belle y êtes-vous ?
Je suis couvert de neige
Et d’boue jusqu’aux genoux
Voilà la récompense,
La bell’, que j’ai de vous.
Le manteau de mon père
Est à la chambre en haut :
Attendez un instant,
Je vais vous le chercher.
Dessur vos deux épaules
Je vais vous le jeter.
Le père par la fenêtre
Entend ce discours-là :
Tout beau, tout beau, la belle !
Pas tant de complaisance.
Mais à votre réveil,
Vous irez au couvent.
Au couvent, j’n’y ai que faire,
Au couvent, j’n’irai pas ;
J’aimerais mieux avoir
Homme à mon contentement
Que toutes tes vieilles dévotes
Qui sont dans ton couvent.
Références
Recueilli à Courseulles-sur-Mer (Calvados) en 1882 et rapporté par Charles Benoist dans le tome 13 de la revue Romania en 1884 (Lire en ligne sur Gallica).
Coirault : 00719 Le galant à la neige I Laforte : II, I-21 Voilà la récompense
