Le mari au cabaret
Informations diverses
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Paroles
Chien d’ivrogne, viendras-tu ?
Quoi ! Tu n’as pas assez bu !
Depuis quatr’ heur’s du matin,
Tu n’fais qu’avaler du vin !
Tu l’sais bien, vieux vaurien,
Tes enfants n’ont pas de pain.
J’te préviens, si tu r’viens,
J’te tap'rai sur le béguin !
Femme, apaise ton caquet,
Ou bien gare à ton bonnet ;
Retourne dans ton taudis,
Laisse-moi tranquille ici.
J’ai d’l’argent, pas d’crédit,
Je boirai jusqu’à minuit ;
N’fais pas d’bruit, c’est fini,
Ou bien, moi, je tape aussi !
Ah ! Tu veux me donner tort,
Nous verrons qui s’ra l’ plus fort,
Je t’attends à la maison ;
Là, tous les deux, nous compt’rons
Vieux bîron, sans raison,
Demeur’ toujours chez Fanchon,
Aval’ donc, saoul’-toi donc,
Mais ce soir gare au bâton !
Pour apaiser ton courroux,
Femme, veux-tu boire un coup ?
Si tu ne le veux, va-t-en,
Car tu m’embêt’ joliment !
Ton cancan, ton cancan,
Me déchire le tympan ;
Fil’ ton nœud, il est temps,
Je n’m’y connais plus maint'nant !
Eh ! Bien puisque tu le veux,
Morbleu, saoulons-nous tous deux,
Ensemble nous chanterons
L’air de la « Mèr’ Godichon »!
Garçon, vite un flacon,
Faisons sauter le bouchon ;
Puis dansons et chantons :
Viv’ le vin et les chansons.
Références
Collecté auprès de M. A. Hérault et de Mme Pouilleux-Prévot de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) et rapporté par Louis Lallement dans Essai de folklore – Échos rustiques de l'Argonne en 1910, page 118 (Lire en ligne)