La Fille qui prend la place de son amant dans la prison

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Informations diverses

Paroles : Anonyme
Musique : Traditionnel
Interprètes :
Origine : Bretagne
Danse :
Mp3 :

Paroles

Dessur les ponts de Nantes,
J’allis m’y promener,
J’y rencontris ma blonde,
Voulus la caresser ;
Mais les juges de Nantes,
M’ont rendu prisonnier.

Elle s’habillit en page,
En papillon joli,
Dans les prisons de Nantes,
La belle s’y rendit.
Prenez mon habit d’femme.
Enfourchez mon cheva.

Au bout de quinze jours,
Elle fut condamnée.
On la jugit à pendre,
Sur la place de Nantes,
À pendre ou à brûler
Par un jour de marché.

Du haut de l’échafaud,
La belle s’écria :
Messieurs de la justice.
Vous n’avez pas raison
De fair’ mourir un’ fille,
Sous l’habit d'un garçon.

Si vous êt’s une fille,
Dites-moi votre nom.
Je m'appell’ Marguerite,
Marguerit’ c'est mon nom ;
La fill’ d’un capitaine,
D'une riche maison.

Allez-vous-en, la belle,
Marchez tout doucement.
Allez hors de la ville,
Rejoindre votre amant.
Il est là-bas qui pleure,
À la port’ d’un couvent.

Quand ell’ fut sur les landes,
Ell’ s’y mit à chanter :
Je m’y fous de ces juges,
De ces bonnets carrés,
Aussi des robes rouges.
Mon amant je l'aurai !

Références

Collecté auprès de Léonie Robert à Pancé (Ille-et-Vilaine) et rapporté par Adolphe Orain dans le tome I des Folk-lore de l'Ille-et-Vilaine: De la vie à la mort en 1886 (Lire en ligne)

Laforte : II, C-06 La fille habillée en page, Coirault : 01428 La fille qui s’habille en page