Dans la ville de Rennes
Informations diverses
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Paroles
J’ai bien resté cinq ou six mois
Dans la ville de Rennes.
J’ai bien resté, suivant la loi,
Tenant ma mie auprès de moi,
Sur le bord d’une fontaine.
La belle ne fait que pleurer,
S’en va dire à sa mère
Mère, donnez-moi-s-un mari ;
Je l’aimerai toute ma vie,
Comme vous aimez mon père.
Ma fille, à quoi y penses-tu,
À ces soldats de guerre ?
Nous n’avons rien que toi d’enfant,
Nous te marierons richement,
Nous t’y ferons des richesses.
Mère, mon cœur n’est point porté,
Porté pour les richesses.
J’aimerai mieux mon petit chasseur.
Il est mieux gravé dans mon cœur
Que toute votre richesse.
Ma fille, il faut le demander
Au ministre de la guerre.
Si le ministre y consent
Nous écririons à tous tes parents ;
Nous t’y marierons, ma fille.
Le ministre en a répondu
Bien des tristes nouvelles.
La guerre est déclarée partout.
Nos petits chasseurs partiront tous.
Adieu, les filles de Rennes.
Adieu, mon aimant Alexis
Celui que mon cœur aime.
Puisque tu vas en garnison
Dedans la ville de Montbrison,
Adieu la fille de reste.
Références
Collecté auprès de Joseph Brédy, dit Lafleur à Ceyzériat (Ain) et rapporté par Charles Guillon dans Chansons populaires de l'Ain en 1883, page 455. (Lire en ligne Gallica)
Coirault : 01123 Les soldats partiront tous, Laforte : II, O-32 La fille unique
