Ar Vuhez

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Informations diverses

Paroles : Marcos Ana / Añjela Duval (traduction bretonne)
Musique : War-Sav
Interprètes : War-Sav
Origine : Espagne, Bretagne
Danse : Mazurka
Mp3 : War-Sav

Paroles

Castillan Breton Français

Decidme cómo es un árbol.
Decidme el canto de un río,
cuando se cubre de pájaros.


Habladme del mar. Habladme
del olor ancho del campo.
De las estrellas. Del aire.


Recitadme un horizonte
sin cerradura y sin llaves
como la choza de un pobre.


Decidme cómo es el beso
de una mujer. Dadme el nombre
del amor: no lo recuerdo.


¿Aún las noches se perfuman
de enamorados con tiemblos
de pasión bajo la luna?


¿O sólo queda esta fosa,
la luz de una sepultura
y la canción de mis losas?


Veintidós años… ya olvido
la dimensión de las cosas,
su color, su aroma…


Escribo a tientas: el mar, el campo…
Digo bosque y he perdido
la geometría de un árbol.


Hablo por hablar de asuntos
que los años me borraron.

Lar din penaos eo graet ur wezenn
Laret din penaos e kan ar stêr
Lar din penaos e kan ar stêrioù
Goloet a laboused dour.
 
Ha komz din deus ar mor, ar frondoù
Deus frondoù an traoù, frond ar maezioù
Deus ar mor, ar frondoù
Deus frondoù an traoù, ar stered hag an aer.
 
Displeget din na stumm un dremmwel
'Vije na potailh nag alc'houez
A vije na potailh nag alc'houez
Evel ti (na) bihan plouz ur paour.

Lâret din penaos eo pok ur vaouez
Roit din anv ar garantez
Lâret din penaos eo pok ur vaouez
Roet din goût n'am eus ket a soñj ken.
 
Ha bez' eo c'houazh intret an nozioù
Na gant frond karidi o skrijañ
Ha bez' eo c'hoazh intret an nozioù
Na glevan ken dindan skeud al loar

Pa na n'en eus mui, 'met an douflez-se
Skleur gwan ar bez, ha ban an talbez
Pa na n'en eus mui, 'met an douflez-se
Skleur gwan ar bez, kan an talbez
 
Bloavezhioù 'zo, me 'm eus disoñjet,
Ment an traoù o liv hag o c'hwezh,
Bloavezhioù 'zo, me 'm eus disoñjet,
Ment an traoù, hag o liv hag o c'hwezh.

Pa na n'en eus mui, 'met an douflez-se
Skleur gwan ar bez, ha ban an talbez
Pa na n'en eus mui, 'met an douflez-se
Skleur gwan ar bez, kan an talbez

Ha komz a ran, evit komz deus traoù
Disverket din gant ar bloavezhioù
Ha komz a ran, evit komz deus traoù
Din da c'hout na chom roud anezhe
... gant ar bloavezhioù !
 
Skrivañ 'ran « mor », skrivañ 'ran « parkoù »
Lâr a ran : « koad», met kollet am eus
Skrivañ 'ran « mor », skrivañ 'ran « parkoù »
Met kollet 'meus betek ment ur wezenn.
 
O deus ar mor, ar frondoù
Deus frondoù an traoù, frond ar maezioù
Deus ar mor, ar frondoù
Deus frondoù an traoù, ar stered hag an aer.
 
N'hellan ket derc'hel
Klevout a ran trouz treid ar gward !...

Dis-moi comment est fait un arbre,
Dis-moi comment chante une rivière,
Dis-moi comment chantent les rivières
Recouvertes d'oiseaux de mer.
 
Parle-moi de la mer, de l'odeur
De l'odeur des choses, l'odeur des champs
De la mer, de l'odeur
De l'odeur des choses, des étoiles et de l'air.
 
Décris-moi un espace
Qui n'aurait ni serrure ni clé,
Qui n'aurait ni serrure ni clé,
Comme une simple chaumière.
 
Dis-moi comment est le baiser d'une femme,
Le nom de l'amour...
Dis-moi comment est le baiser d'une femme,
Fais-moi savoir, je n'en ai plus aucun souvenir.
 
Existent-elles encore, ces nuits d'étreintes,
Pleines d'odeurs et de soupirs d'amants,
Existent-elles encore, ces nuits d'étreintes,
Je ne les vois plus à l'ombre de la lune.
 
Quand il ne reste que ce néant,
La faible lueur de la tombe, le bruit de la guerre,
Quand il ne reste que ce néant,
La faible lueur de la tombe, le bruit de la guerre,
 
Il y a des années que j'ai oublié,
La taille des choses, leurs couleurs, leurs odeurs
Il y a des années que j'ai oublié,
La taille des choses, leurs couleurs, leurs odeurs.
 
Quand il ne reste que ce néant,
La faible lueur de la tombe, le bruit de la guerre,
Quand il ne reste que ce néant,
La faible lueur de la tombe, le bruit de la guerre,
 
Je parle, pour parler de choses
Effacées par les années
Je parle, pour parler de choses
Dont je sais qu'il ne reste plus de trace
... après tant d'années !
 
J'écris « mer », j'écris « champs »
Je dis : « bois », mais j'ai oublié
J'écris « mer », j'écris « champs »
Mais j'ai oublié jusqu'à la hauteur d'un arbre.
  
De la mer, de l'odeur
De l'odeur des choses, l'odeur des champs
De la mer, de l'odeur
De l'odeur des choses, des étoiles et de l'air.
 
Je ne peux pas continuer,
J'entends le bruit des pas du gardien !...

Références

Poème écrit par Marcos Ana «¿La vida?» et notamment paru dans Poemas de la prision y la vida en 2011. Ce poème est notamment lu par Ada Y Oscar Matus sur l'album Marcos Ana – Poemas Y Canciones en 1976 (Youtube)

La traduction bretonne est le fait de Añjela Duval (Lire en ligne). Le groupe War-Sav a fait une mazurka de la version bretonne sur l'album Ar Vuhez en 2021 (Youtube).

La traduction française est de Korentin & Gwenaëlle Le Davay.

Partition sur The Session.

La page Wikiepdia de Marcos Ana