Adieu à la fiancée
Informations diverses
|
Paroles
J’ai fait une maîtresse
Trois jours, n’y a pas longtemps.
Je suis éloigné d’elle,
Je la vois pas souvent.
« Y en aura-t-il du changement,
Chère Nanon ?
Y en aura-t-il, y en n’aura pas ?
J’irai te voir dimanche au soir. »
Le dimanche, au soir
En m’allant promener,
Passant devant sa porte
Trois petits coups frappai.
Si vous dormez, réveillez-vous,
Petit cœur doux ;
Si vous dormez, réveillez-vous :
C’est votre amant qui parle à vous. »
La belle sans chandelle
N’a mis son jupon blanc ;
Ell’ vient ouvrir sa porte
À son fidèle amant.
« Oh ! C’est bien toi, mon cher amant,
En te disant,
Oh ! C’est bien toi, mon cher amant,
Celui que mon cœur aime tant.
— Je suis pris pour la guerre,
J’en ai bien pour cinq ans.
Pendant ce temps, la belle,
Tu n’auras plus amant.
Quand les cinq ans auront passé,
Je reviendrai ;
Quand les cinq ans auront passé,
La belle, je t’épouserai.
— Tu vas au régiment,
Tu y resteras longtemps,
Et moi je n’aurai plus
Ni heure ni moment,
Je m’en irai dedans les champs
Toujours pleurant ;
Je m’en irai dedans les champs
Toujours pleurant, mon cher amant.
Références
Rapporté par Julien Tiersot dans Chansons populaires recueillies dans les Alpes Françaises en 1903, page 283 (Lire en ligne sur Gallica).
Coirault : 03016 Les garçons du village ne savent point faire l'amour - L'engagé pour Bourbon, Laforte : II, H-01 Je me lève à l'aurore du jour
