La jeune couturière

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Informations diverses

Paroles : Anonyme
Musique : Traditionnel
Interprètes :
Origine : Savoie
Danse :
Mp3 :

Paroles

Partition de La jeune couturière dans Chansons populaires recueillies dans les Alpes Françaises en 1903, p. 170.

Dans Paris il y a une jeune couturière.
Dans Paris il y a une jeune couturière
À chaque point qu’elle faisait,
Son cher amant la saluait ;
Tout en la saluant, lui donne un doux baiser.

Belle, si je te tenais
Dans ce grand bois seulette,
Je te ferais changer de couleur, ma brunette.
Ô chevalier, beau chevalier,
Dedans le bois je veux aller ;
Avecque mon honneur, je m’en retournerai.

Quand la belle n’en fut à moitié découverte,
Elle se mit à crier : Beau cavalier, arrête !
Mon père, il a trois beaux chevaux,
Le roi n’en a pas de plus beaux ;
Si tu me laisses aller, je te les donnerai.

Quand le galant entend de si belles promesses,
Commence à recouvrir sa blanche chemisette,
Sa chemisette et ses jupons,
Son cotillon bordé-z-au rond,
Tout en lui recouvrant ses jolis blancs tétons.

Quand la belle elle fut au château chez son père
Elle lui a fait voir trois chevaux en peinture.
Le bien de mon père n’est pas mien
Mon cœur en gage m’appartient ;
Va-t’en, ô gros lourdaud, jamais tu n’auras rien.

Faut-il, pour trois chevaux sans selle ni sans bride
Avoir laissé aller une si belle fille ?
Ah ! J’ai fait comme l’épervier
Tenant la caille entre ses pieds
Craignant de la plumer, il la laisse envoler.

Références

Rapporté par Julien Tiersot dans Chansons populaires recueillies dans les Alpes Françaises en 1903, p. 170 (Lire en ligne sur Gallica).

Laforte : II, C-02 La belle promettant un cheval (en peinture), Coirault : 01908 Les chevaux promis ne sont qu'une peinture